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20 Avril 1996

Méfiez-vous : les eaux remontent !

Vous l'avez sûrement remarqué, depuis maintenant près de six mois, le niveau de l'eau dans les Ktas est au plus bas. Les meilleurs choses ayant une fin, les eaux entament leur remontée.

Depuis la fin de l'été, la faible hauteur du niveau de l'eau à beaucoup simplifié nos descentes. Ainsi, la galerie basse (encore empruntée par quelques irréductibles) s'est faite moins fatigante avec 8 cm d'eau en moins. La rue de la Voie Verte est devenue un axe permettant d'aller du boulevard Jourdan à la Plage en ligne droite sans se mouiller (pour les plus agiles). Le Grand Écart en perdrait presque son nom car il n'y a plus besoin de recourir à la moindre gymnastique là-bas. La galerie rejoignant l'Aqueduc à la rue Broussais sur le chemin de Zlard se passait en Basket il y a peu. Même le passage vers le XVème Sud est devenu tout à fait praticable puisque l'eau ne dépasse plus les derniers rangs de câbles.

Une telle sécheresse peut paraître paradoxale au regard des quantités d'eau qui sont tombées cet Hiver (une bonne partie sous forme de neige). En fait l'eau met beaucoup de temps à s'infiltrer à travers les quelques vingt ou trente mètres de roches nous séparant de la surface. Ce qui induit un décalage de quelques mois entre la saison humide à la surface et la saison humide en-dessous. Ainsi, les eaux tombées en Hiver arrivent au Printemps en dessous et celles du Printemps en Été.

Les KTAs sont donc en train de se remplir d'eau progressivement pour revenir au niveau de cet Été (et peut être même le dépasser). Fini la saison sèche. Cela va être le retour des bottes mouillées, des détours au sec. A moins que...

A moins que vous preniez des mesures préventives : celles-ci vont par deux, la paire coûte environ deux cent francs (pour les premiers prix), il s'agit des cuissardes. Les cuissardes augmentent incroyablement le nombre de galeries accessibles sans galères. Cependant, une fois au sec, ce n'est pas très pratique; et dans les chatières encore moins.

Une autre solution consiste en un bateau pneumatique. Très amusant, moins coûteux que les cuissardes, le bateau pneumatique ne peut cependant s'utiliser que dans un cadre touristique ou ludique étant donné son faible côté pratique (il faut le gonfler et le dégonfler tout le temps).

La dernière solution, dite "à la barbare", consiste à venir dans les KTAs en baskets. Comme ça, on est sûr d'être mouillé et il n'y a pas de hauteur d'eau critique. Cependant, vu la quantité de germes (leptospirose, peste bubonique, hépatite B, ...) qui traînent dans la flotte du dessous, cette solution est à déconseiller.