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13 Juin 1998

Notre pire ennemis

Profitant de l'opportunité de quelques relation bien placées, le G.P. a voulu enquêter sur LE problème de 1998, c'est à dire les fermetures intempestives. Nous avons pu téléphoner à un personnage important de la S.N.C.F., dont il à été choisi de ne pas révéler l'identité. Par commodité, nous l'appellerons « M. Sam ».

G.P.  M. S...
M.Sam  Oui, qui êtes-vous ?
G.P.  Grégoire Pipal, de Sport et Loisirs à Paris.
M.Sam  Oui, bon. Vite !
G.P.  Les accès aux carrières de la P.C. viennent d'être bouchés. Pourquoi ?
M.Sam  Ecoutez, je n'ai pas de temps à perdre avec vous. La circulation sur la P.C. est interdite, et celle dans les carrières aussi, d'ailleurs..
G.P.  Pourtant, nous sommes inoffensifs, et aussi bien vos services que la police nous connaissent et nous ont acceptés sans problèmes ces dernières années. D'où vient votre changement d'attitude ?
M.Sam  Nous vous avons peut-être tolérés, certainement pas acceptés. Quand à notre attitude, elle découle entièrement de la vôtre.
G.P.  Pourriez-vous préciser ?
M.Sam  Les visiteurs clandestins sont plus sales que les clochards, sapent nos voies et n'ont aucune discrétion. Savez vous combien de tonnes d'ordures vous laissez sur nos voies ? Croyez vous que cela nous amuse de ramasser vos sacs poubelle éventrés et les tessons des bouteilles éclatées au milieux des rats que VOUS nourrissez ? Non, mettez vous le bien en tête, nous nous serions bien passés de nous rappeler votre existence !
G.P.  Ce ne sont pas tous les cataphiles qui salissent la PC, seulement une minorité ! Vous ne pouvez quand même pas les juger tous pour des faits reprochés à quelques-uns !
M.Sam  Ecoutez, je ne suis ni votre père, ni la Police ! Si vous aviez pris la peine de mettre de l'ordre dans vos affaires vous même, vous n'en seriez peut-être pas là ! Maintenant, c'est trop tard. Tant pis pour vous. Bonsoir !

Le dialogue est un peu court, mais instructif. Il est vrai que le plot de chantier que la brigade ferroviaire met près des entrées n'as toujours été qu'un luxe, étant donné la visibilité du mobilier de récupération et des ordures qui stagnent en permanence près des entrées.

Si notre respectabilité n'était pas entachée d'avance auprès des autorités dirigeantes, peut-être aurions nous pu essayer de trouver un arrangement pour garder une entrée, ne serait-ce qu'en mettant nos ordures dans une benne des encombrants placée dans la Sernam.

Voilà donc encore l'illustration du fait que notre pire ennemis n'est pas l'autre en face, mais l'imbécillité que certains cultivent à l'intérieur d'eux-même.