Le prix des acètes
N'avez-vous jamais remarqué se balader en certains visiteurs une chianceté digne de celle du touriste exigeant l'endroit et le prix correspondant à chaque partie de votre équipement ? C'est celle du cataphile discutant du prix des acètes. Il répète à qui veut l'entendre les affaires les meilleures ou les plus imaginaires dont il à entendu parler. Imbibé qu'il est par les étiquettes et la société de consommation, il refuse de voir son ignorance sur le fonctionnement du marché libre. Et le voilà qui crée des envies aussi inassouvissables que celles crées par les publicités occidentales dans un pays du tiers monde. Résultat : si on accepte d'en céder une à un copain " qui sait pas " ou " qui n'a pas le temps ", après avoir dépensé son temps et son argent à aller chercher loin, puis à restaurer, il faudrait en plus dépenser son énergie à expliquer la différence entre un prix fixé ou situé dans une fourchette, si on veut éviter le risque d'être pris à tort pour un égoïste, un pigeon en affaire, ou un voleur !
La même chose se produit en photographie lorsque, après avoir utilisé appareil, pellicule, temps et développement, celui qui demande un double soupçonne l'escroquerie lorsque le prix n'est pas le 1F vu à la sortie d'un marchant de journaux.
Alors, faut-il dire " A bas les chiants ! ", ou lutter contre l'inculture profonde ?